“J’ai entendu dire ce matin, qu’il paraît que… la fonte de la banquise ferait augmenter le niveau des océans !” c’est ce que propose un animateur des Petits Débrouillards aux enfants et adolescents.es du quartier d’Hennebont, le mercredi 24 octobre 2018. Toute la semaine, la tente jaune s’est installée à côté du Gymnase Colette Besson dans le quartier Kerihouais d’Hennebont dans le cadre des Sciences en bas de chez toi !

              La tente des Sciences en bas de chez toi

Au cours de cette semaine, les enfants et adolescents.es ont fait des activités, des jeux et des expériences autour du thème du réchauffement climatique. Mercredi, ils ont réfléchi à une fausse information proposée par les animateurs.rices. Le but de cette journée est de faire prendre conscience aux enfants qu’il est important de faire attention aux images et aux informations auxquelles ils.elles ont accès et qu’il est nécessaire de vérifier les sources de celles-ci.

Les animateurs.rices ont montré une image d’un ours polaire très âgé et malade. Cette image a été utilisée par des journalistes pour illustrer les dégâts du réchauffement climatique. Les adolescents.es n’étaient pas tous d’accord sur la raison pour laquelle l’ours est dans cet état.

« Il va mourir à cause de la fonte des glaciers, à cause de ça, il n’est plus dans son milieu naturel ».

« C’est à cause de la pollution, il ne trouve plus de nourriture ».

« Il est aussi peut-être trop vieux pour manger et cela n’a rien à voir avec le réchauffement climatique ».

Puis, une expérience “contre-intuitive”, l’eau magique, a permis aux enfants de rendre compte qu’il ne faut pas toujours se fier à ce que l’on nous dit, mais qu’il est important de comprendre, chercher et vérifier si ce que l’on nous dit est vrai ou non.

Afin de discuter tous ensemble, nos jeunes chasseurs de « fake news » ont participé à un débat mouvant. Plusieurs phrases étaient proposées :

Le réchauffement climatique n’existe pas :

« Cela existe car il y a de la pollution et des trous dans la couche d’ozone. » explique un garçon

« Grâce aux informations, on sait que ça existe. » dit un autre garçon

Je suis un.e enfant, un.e adolescent.e donc je ne peux rien y faire :

« Oui, on peut faire des petites choses comme éteindre la lumière. »

« On peut toujours faire plus, arrêter plein de choses, aller à pied à l’école »

La fonte des glaciers fait monter le niveau des océans :

« Par exemple quand les icebergs fondent, ça va rajouter de l’eau, mais il y a tellement d’eau que cela ne change rien et puis après ça participe au cycle de l’eau.»

« Oui, les îles vont disparaître avec les icebergs qui fondent. »

Il fait plus beau et plus chaud grâce au réchauffement climatique, c’est pas plus mal :

« Il ne va pas forcément plus beau, mais plus chaud c’est sûr.»

« Non car ça sera dangereux pour les animaux qui aiment le froid. »

À la suite de ces réponses, les enfants et adolescents.es ont entamé une démarche expérimentale afin de vérifier l’information. Ils ont, tout d’abord, décidé de faire fondre des glaçons et de mesurer le niveau de l’eau. Pour cela, ils ont séparé l’expérience en deux parties : un glaçon qui fond directement dans de l’eau, qui modélise la banquise, et un glaçon qui fond en dehors de l’eau, qui modélise les glaciers (de montagne par exemple).

                   Expérience sur la fonte des glaces

D’autres expériences comme la dilatation de l’eau, les courants marins et l’effet de serre ont permis de sensibiliser les enfants au réchauffement climatique.

         Expérience sur les courants marins

À la fin de la journée, les enfants et adolescents.es ont donc compris que parfois des fausses informations peuvent circuler. Ils savent maintenant qu’il est possible de les vérifier et de les démontrer grâce à de la recherche.