Dans le cadre du projet « Engage-toi pour les transitions écologiques », Seynabou et Gaspard effectuent leurs missions de volontariat à « Radio Balises ». Ondes et studios n’ont plus de secret pour eux, il.elle.s nous racontent les coulisses de cette radio associative.
Radio-Balises, qu’est-ce que c’est ?
Radio Balises, c’est une radio associative, c’est-à-dire une station de radio à but non lucratif. Elle émet sur le 99.8 FM de ses studios de Lanester depuis juillet 2017. Les programmes sont libres et variés, n’importe quel bénévole peut proposer sa propre émission. Vous pouvez tomber sur une émission de hip-hop ou de musique classique mais également culturelle, politique ou encore scientifique. La plupart du temps, les sujets sont orientés autour de l’agglomération de Lorient, de ses acteurs et de ses évènements.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
S : Je m’appelle Seynabou, j’ai 25 ans. J’ai fait les beaux arts à l’EESAB de Lorient. Là-bas, je m’intéressais au monde du son. Je n’ai pas poursuivi cette formation mais j’en suis sortie avec une envie d’approfondir mes connaissances du monde sonore et de développer ma pratique. J’ai déjà fait un stage a « Radio-Balises » et j’y connaissais quelqu’un qui y travaille. Elle m’a contactée et j’ai déposé mon cv pour le service civique.
G : Moi, c’est Gaspard, j’ai 23 ans, je viens de Paris et j’y ai toujours vécu. J’ai fait des études d’ingénieur.e son à l’ESRA où j’ai développé ma passion, la bioacoustique, c’est-à-dire l’étude des sons en éthologie. J’y ai rédigé un mémoire sur l’émission et la réception des extrêmes sonores par les mammifères. De plus, j’ai effectué mon stage dans un centre de recherche spécialisé dans les cachalots et les dauphins. Là-bas, j’ai été chercheur et j’ai étudié le comportement acoustique des dauphins. J’ai débarqué à Lorient après le confinement où j’ai rencontré ma petite-amie. La recherche me plaît mais il me paraît trop tôt pour m’y consacrer. J’ai découvert « Radio-Balises » via une amie, j’ai postulé et j’ai commencé mon service civique avec Seynabou.
Quelles sont vos missions dans cette radio associative ?
Réponse commune : Nous avons la même mission, animer une quotidienne chacun. Pour Gaspard, c’est le mercredi, il traite de sujets plus écologiques relatifs au climat mais également de sujets divers. Vendredi, c’est pour Seynabou, qui se penche sur l’agenda culturel lorientais. C’est similaire car nous faisons la même chose avec le même format, mais avec des sujets différents. On accueille des invité.e.s et on prépare les émissions. On est amené à faire des reportages et quelques chroniques, notamment une quotidienne qui dure 40 minutes en moyenne. Tout cela représente un vrai défi de prise de parole. Le direct, c’était plutôt inconnu pour nous au début. Les intervenant.e.s qui venaient dans les studios avaient une sorte « d’aura » qui nous intimidait un peu. Maintenant, on s’en sort beaucoup mieux !
Comment se déroule une journée classique au sein de « Radio Balises » ?
Réponse commune : On arrive vers 9h et direct, café. Ensuite, on check nos mail et on agit en fonction des émissions que l’on prépare. Au début de notre volontariat, on travaillait la technique des autres. La technique, cela veut dire s’occuper de la gestion des micros, des musiques, des transitions et également de la console qui contrôle tout le direct. En exemple, si on lance un morceau, il faut couper les micros, c’est ça la technique ! A notre arrivée, un collègue venait avec nous pour réaliser l’émission et maintenant c’est à nous d’animer en direct. Quand Gaspard anime, Seynabou s’occupe de la technique et vice-versa.
S : Je fais beaucoup de recherches pour ces émissions parce que j’aime comprendre de quoi je parle. Je lis des textes, écoute des émissions et fais des recherches sur mes invité.e.s. Je n’aime pas bosser dans le rush, alors je me prépare correctement.
G : Je diffuse une émission de musique classique par semaine quand j’ai du temps libre. Elle s’appelle « Les pianistiques ». On termine à 16h après avoir coupé tout ce qui doit l’être et rangé le matériel. On est plutôt autonome, on essaye d’équilibrer nos temps de travail. Nous avons une grande liberté pour nous consacrer à nos autres passions.
Pourquoi s’être engagé dans les transitions écologiques ? Qu’est-ce qui vous motive dans vos actions ?
S : Au départ, je ne souhaitais pas traiter de cette question écologique. Cependant, j’ai été confrontée à ces mêmes questions au quotidien, comme jamais je ne l’ai été. Notamment avec Simon, le « fresqueur » qui fait ses chroniques le mercredi sur le climat. Je n’ai pas de prétention au titre d’ambassadrice des transitions écologiques. Néanmoins, j’ai développé une proximité avec ce sujet via les rencontres que j’ai pu faire durant mes émissions. La radio permet de sensibiliser efficacement. Nous avons beaucoup d’acteur.rice.s différent.e.s avec une cause commune, l’auditeur doit voir que nous avons un travail en commun à effectuer pour parler de ces questions.
G : Je n’ai pas de prétention non plus pour le titre. En revanche, c’est le sujet le plus important de notre siècle. C’est un excellent tremplin pour parler de ce qui me plaît comme la biodiversité marine et le réchauffement climatique.
Propos recueillis par Alexandre Pesce, volontaire en service civique dans le programme “Engage-toi pour les transitions écologiques”.